Le film sans fin

Pandore

avec Hélène Breschand

Pandore Pandora et Le film sans fin

Film HD 1080p / 30min.33s.


« Ce que je ne vois pas, je le vois mieux »
Emily Dickinson

Pandore is unique to each performance ; the artists invited to cross the music of Hélène Breschand are chosen according to the place of the performance

Pandore est unique à chaque représentation ; les artistes, choisis en fonction du lieu de la performance, sont invités à croiser la musique d’Hélène Breschand sont
(Hélène Breschand)

Collaboration entre Le film sans fin et Hélène Breschand.
Le Film sans fin : Ollivier Moreels / Jean-Louis Vincendeau
Performance Karelle Prugnaud et Tarik Noui
Musique Hélène Breschand et Kerwin Rolland.
Filmé pendant Intants Fertiles#7 Athénor scène nomade - CNCM
Au Vip de Saint-Nazaire et La Maison de la mariée à Saint-Joachim

 

Elle a follement aimé un marin de passage, éclats de plaisir à décapiter la nuit, il est parti dans la ville des absents après une rencontre aussi brève qu’intense ; depuis pour elle tous les bruits sont blancs et tous les chemins de crêtes. Puis l’érotisme d’un cabaret, perchée sur ses jambes et ses seins, comme ses pensées, sortis.

Ensuite elle se lance dans la mêlée, le gouffre en mode panique où toute parole est abolie. Sa mélancolie tiraillée, projetée dans les replis de sa robe et de son âme. Théâtre inouï organique et céleste.

Elle distribue des pétales, le calme avant l’orage. Puis nous deux dans le nulle part des marins, puis on danse lentement, on danse lentement dans l’heure vide entourée d’eau froide où l’infini s’expose.



Quelque chose tombe comme un oiseau mort et la musique enchaîne de plus en plus fort un son venu de la profondeur du corps, sur la piste amère des larmes. Voile de mariée glissant désespéré dans l’eau du marais.

Pandore Pandora cède à la curiosité et ouvre la boîte qu’Hermès lui avait donnée, libérant ainsi les maux qui y étaient contenus. Elle veux refermer la boîte pour les retenir ; hélas, trop tard. Seule l’Espérance, plus lente à réagir, y reste enfermée.

Le mythe, une fois ouvert emprunte différents chemins, parfois étranges, douceur et déchirements, pour dire une situation humaine difficile et fondamentale.

Hors du monde au soleil d’hiver, elle est debout s’éloignant sur un chemin entourée d’eau qui l’invite, si claire dans le gris comme une colombe égarée.

Les lisières de Pandore

Un lac caché dont la surface serait troublée par des rires légers, complainte lancinante qui évolue lentement vers de subtils tressages de sons précis, hallucinés.

Elle cache provisoirement un secret qu’elle veut confier à un passant, ce passant elle l’entrevoit et choisira le moment par elle décidé ; elle fera vibrer le motif en tournant autour, en tissant les lumières et les ombres et en multipliant à loisir les angles d’écoute.


Sous un arbre aux fruits saignants, les plumes étalées d’un oiseau mort, un grand duc fauché en plein vol ; émotions partagées de cramponnement dans les fissures, elle flâne à l’abandon de sa propre histoire, sa colère à fleur de peau intacte, une voie pour la révolte.

Silence du flocon sur la barque pour esquisser une mélodie en bascule répétitive, au risque de la dissonance ; densité, précision, épreuve blanche de l’âme qui se trouble et se ressaisit, elle se tourne vers la scène, comme un rideau s’ouvre côté pavot.