MHS ... au 109

Un film sur une utopie concrète

  • "MHS ... AU 109"
    Vidéo HD / 1080p . 75 min.

Avec :
Angélique, Balthazar, Chaadi, Christel, Garance, Obaïda, Lucy, Marie, Noor, Nurlan alias Kazhak, Roze, Sahar, Rabeb, l’Ourse Nocturne de l’Autre (Béatrice, Samantha, Stanislas), des enseignant·es et étudiant·es de l’école des Beaux-Arts de Nantes Saint-Nazaire, Georgette et autres personnages du carnaval.
Musique : Valentin Ferré, Sillon
Réalisation : Ollivier Moreels en collaboration avec Stanislas Deveau
Diffusions programmées :

  • Dimanche 5 mai 2024 à partir de midi, à l’église St-Gohard, une projection / dernière étape de travail et échanges avec les participant·es au film et ancien·nes des MHS, à l’occasion d’un temps de retrouvailles festif et commémoratif. [1]
  • – jardins des MHS, une projection-performance in situ, précédée d’un repas partagé à partir de 20h30.

Teaser

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Dans une ville en mutation rapide – versus métropolisation en bord de mer – l’Île-du-Pé est un îlot urbain qui attend son heure. Flanqué d’un côté des vestiges d’un ancien hôpital, lissé par des bulldozers avant l’éclosion du “projet urbain”, d’un autre de trois maisons en sursis, un permis de démolir à la boutonnière et leurs jardins luxuriants donnent un autre rythme à l’attente.

Le film retrace l’expérience des "Maisons d’Hébergement Solidaire", 2 maisons (les “107” et “109”) occupées par un collectif pour y héberger pendant 18 mois plus de 150 sans-abris et sans-papiers. Mitoyenne, la 105 était utilisée par une association d’artistes. C’est une composition avec ce qui reste, les témoignages des protagonistes notamment, pour mettre en lumière les points-de-vues perdus, ensevelis sous les discours officiels. Un temps d’arrêt pour s’opposer aux traces qui veulent être effacées. C’est aussi le constat que des constructions fragiles mais têtues déjouent la "dureté" de politiques d’aménagement. Que des délaissés urbains vivent en marge, à leurs rythmes, déjouant les volontés de maîtriser et d’ordonner les projets des villes de demain. Que des formes saugrenues de résilience, de reviviscence surviennent sourdement, à l’ombre des chantiers grillagés qui s’imposent à la vue et aux oreilles.

Ce regard qui recueille et interroge les traces d’une histoire révolue, s’est retrouvé plongé dedans : des poules picorent, meurent et renaissent, des quartiers “sortent de terre”, des personnes sont expulsées, d’autres emménagent, une musique fait danser des grues, enclenche une procession carnavalesque, un masque pour poser le regard.

Diffusions participatives :

[1Dimanche 5 mai 2024 - église St-Gohard - Saint-Nazaire